• À l’image de beaucoup de professeurs en France, le collectif enseignant de Jean-Marie-Le Bris a joint l’acte à la parole.

    À l’image de beaucoup de professeurs en France, le collectif enseignant de Jean-Marie-Le Bris a joint l’acte à la parole

     

    Une quinzaine d’enseignants du groupe scolaire Jean-Marie-Le Bris, à Douarnenez (Finistère), n’ont pas répondu à la convocation pour surveiller la première épreuve du Bac 2019, ce lundi 17 juin 2019.

     

    Une quinzaine d’enseignants du groupe scolaire Jean-Marie-Le Bris, à Douarnenez (Finistère), ont refusé, ce lundi 17 juin 2019, de répondre à la convocation pour surveiller la première épreuve du Bac 2019, la philosophie. « En amont, nous nous étions concertés avec les autres personnels pour ne pas perturber l’examen, précise le collectif gréviste. Notre objectif est d’alerter à nouveau sur l’impréparation, le manque de concertation et les incohérences des réformes du lycée et du baccalauréat. »

    Des inquiétudes liées à la loi Blanquer

    Depuis le mois de décembre, le collectif ne cesse d’alerter sur les inquiétudes suscitées par les textes successifs distillés par les services du Ministère de l'Education nationale et de la Jeunesse.

     

                                                                                                       Ouest-France du 17/06/2019

     

    Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/douarnenez-29100/douarnenez-les-professeurs-denoncent-la-loi-blanquer-et-se-mettent-en-greve-6402237


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    Lycée Le Bris. Les profs en grève de surveillance des examens

    Une quinzaine d’enseignants du lycée Jean-Marie-Le Bris se sont mobilisés, ce lundi, en réponse aux syndicats qui ont appelé à la grève pour le premier jour des épreuves du bac. Le mouvement a impacté la surveillance des épreuves, notamment celle de philosophie (le matin) et de français (l’après-midi, pour les classes de première). « Nous n’avons rien bloqué. Nous voulions surtout montrer notre rejet des réformes Blanquer et notre inquiétude pour les prochaines générations, car on pressent que ce qui se passe actuellement dans le domaine de la santé en matière de service public, va arriver dans l’éducation, avec un même glissement vers le privé », résume Florent Kervarec, enseignant en économie-gestion. 

    À Douarnenez, les enseignants estiment qu’ils commencent à voir se concrétiser leurs craintes : « Des élèves choisissent d’autres établissements parce qu’on n’aura pas l’anglais à Jean-Marie Le Bris et qu’il faudra suivre les cours par correspondance avec le CNED, ou parce que certaines classes sont annoncées à 35 élèves, ce qui va rendre les choses très compliquées, notamment pour les travaux pratiques puisque les salles ne sont équipées que pour 24 élèves », souligne Patrick Bras, professeur d’histoire-géographie. Pour une autre enseignante, « cette grève pendant les examens du bac est historique. C’est bien la preuve qu’on a atteint le niveau d’alerte maximum. L’Éducation nationale telle qu’on l’a connue est morte et enterrée. C’est grave », estime-t-elle.

    Lundi dans l’après-midi, le collectif a décidé de ne pas poursuivre la mobilisation, mais annonce néanmoins rester vigilant. Les services du lycée Le Bris indiquent par ailleurs que la tenue des épreuves de ce lundi n’a pas été perturbée.

                                                                                                       

                                                                                                         Le Télégramme du 17/06/2019

    Source : https://www.letelegramme.fr/finistere/douarnenez/lycee-le-bris-les-profs-en-greve-de-surveillance-des-examens-17-06-2019-12314015.php


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  • Madame, Monsieur,

    Depuis les premières informations concernant la réforme du lycée d'une part, celle réorganisant le baccalauréat d'autre part, nous n'avons cessé de vous alerter sur les inquiétudes suscitées par les textes successifs, savamment distillés par les services du ministère de l'Education Nationale et de la Jeunesse.

    Pour mémoire on peut rappeler :

    - que ce sont les familles qui choisissent en fin d'année de Seconde et pour la filière générale les trois spécialités voulues par leur enfant, soutenus par l'injonction de M. Blanquer : « faites-vous plaisir ». En réalité le nombre de spécialités est limité dans chaque établissement. À Douarnenez nous ne pouvons proposer la spécialité Anglais autrement que par correspondance ! A nos interrogations on nous rétorque que si l'on veut cette spécialité en enseignement direct, il faut sacrifier la spécialité cinéma audiovisuel, pourtant constitutive de l'ADN de l'établissement.

    Lors des « formations » dispensées aux enseignants, on les informe sans ambages que les programmes et leur mise en œuvre découlent directement des attendus de l'enseignement supérieur et que les choix de fin de Seconde sont déterminants et donc très stratégiques, et ce dès l'âge de 16 ans ! Ajoutons que la circulaire du 7 mars 2019 indique clairement que les élèves déjà présents dans un établissement sont prioritaires. Autrement dit un élève souhaitant une spécialité « en tension » comme « sciences de l'ingénieur » , et venant de Douarnenez peut se voir refuser une place au lycée Thépot de Quimper qui dispense cet enseignement.

     

    Que penser alors des notions de choix et de plaisir ?

    - Parmi les spécialités les plus demandées à Douarnenez on trouve les mathématiques : 93 élèves ,soient trois groupes de 31 élèves aux niveaux très hétérogènes, et 70 élèves en SVT, soient deux groupes de 35 élèves, pour une matière expérimentale !

    De plus au total, c'est plus d'une trentaine de combinaisons de trois spécialités qui sont demandées au lycée, rendant extrêmement complexe (impossible?) l'organisation des emplois du temps.

    Ainsi les craintes concernant l'organisation s'ajoutent à l'orientation idéologiquement marquée des programmes (destruction des Sciences économiques et sociales, écrire le « nouveau roman national » en Histoire, présenter la mondialisation sans recul critique en géographie, absence d'écologie dans le tronc commun…), dans un contexte de réduction des moyens et donc de dégradation des conditions d'enseignement.

     

    Et qu'en est-il du nouveau baccalauréat ?

    Rappelons que désormais plus de 20 épreuves jalonnent le «  cycle terminal » (classes de Première et de Terminale)

    Les modalités d'épreuves sont également désormais connues. Par exemple une épreuve de 2 heures pour les élèves abandonnant une spécialité en fin de Première, mais avec un enseignement commun avec ceux qui gardent la spécialité en Terminale, la confirmation d'épreuves de deux heures également en janvier puis en avril de l'année de Première en plus du contrôle continu , bref, l'évaluation permanente, d'autant plus que l'Inspection générale suggère de « filer » les épreuves et non de les regrouper sur une semaine banalisée …

    Ajoutons que M. Blanquer ayant promis de comptabiliser les notes de spécialités de Terminale sur Parcoursup, les deux spécialités conservées en Terminale seront évaluées...en mars ! Soit environ 25 semaines d'enseignement pour des programmes initialement écrits pour 30 à 32 semaines.

    Ceci constitue un résumé très lacunaire, certes, de ce qui se prépare pour la rentrée prochaine. Il est cependant suffisamment édifiant pour expliquer la position des enseignants qui se mobilisent aujourd'hui.

    Notre objectif est d'alerter à nouveau sur l'impréparation, le manque de concertation et les incohérences des réformes du lycée et du baccalauréat, et ceci en faisant en sorte de ne pas perturber les élèves qui passent les épreuves du baccalauréat aujourd'hui.


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  • En ce premier jour de baccalauréat, alors qu’un appel à la grève de la surveillance a été lancé, une vingtaine d’enseignants grévistes se sont rassemblés devant le lycée Paul-Valéry dans le XIIe arrondissement de Paris. Un moyen d’afficher leur mobilisation et de se soutenir.

    «Non Blanquer, ce n’est pas nous qui abandonnons les élèves.» Le message à l’attention du ministre de l’Education nationale s’affichait sur les murs ce lundi matin devant le lycée Paul-Valéry à Paris (XIIe arrondissement). En ce premier jour des épreuves du bac, environ vingt-cinq enseignants du premier et du second degré, convoqués ou non pour la surveillance des épreuves de philo et de français, se sont regroupés à l’aube devant l’établissement. Un symbole fort de leur mobilisation contre les réformes portées par le ministre. Loi Blanquer, réformes du lycée, de la filière professionnelle, du bac, de la fonction publique sont sur toutes les lèvres. «Cette grève de la surveillance du bac est historique. En 2003, ce n’était pas à ce niveau-là. Ça dit quelque chose d’important», note Sylvain, enseignant de français et d’histoire-géo dans un lycée professionnel parisien.

    Aux portes du lycée, le piquet de grève se veut symbolique, sans blocage ni barrage filtrant. Elèves et profs ont pu rentrer dans l’établissement sans encombre, sous l’œil de la direction. L’ambiance est calme et bon enfant. Tout se déroule en silence, sans slogan ni coup d’éclat. «L’idée n’est pas de déranger les élèves pendant l’épreuve. On ne veut pas faire de bruit, si elle doit avoir lieu, il faut qu’elle ait lieu correctement», explique Alain, prof de maths gréviste, qui était convoqué pour la surveillance ce matin. Après une dizaine de journées de grève cette année contre les réformes Blanquer, la grève de la surveillance «est une dernière extrémité à laquelle le ministère nous a poussés, mais ce n’est pas un point final. On a averti le ministre de toutes les façons possibles sans être entendus.»

    «On veut gagner, tout simplement»

    Il tonne : «Ce n’est pas facile d’être là et de ne pas surveiller. J’ai deux classes de terminale que je prépare au bac depuis un an. J’ai bonne conscience quand même, mais Blanquer, lui, a-t-il bonne conscience de mettre à mal le service public d’éducation ? On n’en est plus à vouloir expliquer les réformes, la dégradation de nos conditions de travail, on en est à vouloir gagner, tout simplement.» Deux élèves de terminale retardataires lui lancent, rieurs : «Y a pas bac, monsieur ?» Des confrontations avec les bacheliers que certains grévistes ont préféré éviter. «Je comprends les réticences de mes collègues grévistes qui ne sont pas là. Ils craignent de rencontrer les élèves, la direction, de devoir se justifier», ajoute Alain.

    Tous s’accordent sur un point : cette grève n’a rien d’habituel. «Toutes les personnes à qui j’en parlais me disaient : "Waouh, tu fais ça ? T’as le droit ?" Il y a le sentiment de faire quelque chose d’important et de pratiquement illégal aux yeux des autres», note Lydie, prof de physique-chimie à Paul-Valéry et gréviste. Son collègue de maths, Nicolas, regrette : «J’aurais aimé que l’épreuve n’ait pas lieu de façon nationale et qu’il n’y ait pas seulement des perturbations locales puisqu’on défend le bac national justement. Ce rassemblement est symbolique, on montre qu’on est là, qu’on est prêt à aller jusque-là.»

    Des petits groupes de discussions se forment. Une ambiance de salle des profs ? «Non, en salle des profs comme dans tout boulot, certains ne peuvent pas s’encadrer. Là, c’est convivial parce qu’on partage quelque chose», lance François, enseignant d’histoire-géo à Paul-Valéry, préposé à la tournée de cafés. C’est ce lien qu’est venue chercher Alice*, enseignante de SES dans un lycée parisien : «Le comptage des grévistes n’étant plus fiable, ces rassemblements permettent de nous rendre visibles. Le but est aussi d’affronter ensemble la difficulté de faire ça à nos élèves.» Mais aussi «d’encourager les collègues hésitants, montrer qu’ils ne sont pas seuls».

    Hésitations

    Isabelle, institutrice de maternelle, est venue en soutien. Devant le lycée Maurice-Ravel (XXe arrondissement) à deux arrêts de tram de là – où un quart des profs convoqués ce jour étaient en grève selon un enseignant de l’établissement – elle a assisté à un renoncement : «Un prof a changé d’avis au dernier moment. On a essayé de l’en dissuader, de le déculpabiliser mais ça n’a pas fonctionné…» Jean-Marc, enseignant de français en lycée technologique à Paris, hésite pour une toute autre raison. «Je ne sais pas encore si je suis en grève, je suis convoqué cet après-midi, explique-t-il. C’est une stratégie financière, les grévistes sont comptabilisés ce matin et pas l’après-midi. Il n’y aura pas d’incidence si je ne suis pas là cet après-midi, alors que moi j’aurai une incidence financière.»

    Le groupe de profs décide finalement de se déplacer un peu plus loin, devant le lycée Elisa-Lemonnier, avant de se séparer. Une autre étape avant de décider ce soir en assemblée générale de la suite de la mobilisation. Beaucoup se disent prêts à remettre le couvert pour la suite des épreuves. «Les collègues de collège envisagent aussi une grève du brevet, si ça ne suffit pas on ira jusqu’à la grève des corrections. Et au-delà, on ne sait pas trop si la rentrée va pouvoir se faire», souligne Alain. Avant de prendre une quelconque décision, la mobilisation se poursuit cet après-midi. La plupart des profs mobilisés ce lundi matin se sont joints à 14 heures à la manifestation parisienne. Pour, cette fois, crier leur mécontentement.

     

                                                                                                                    Marlène Thomas

     

    Source : https://www.liberation.fr/france/2019/06/17/greve-des-examens-y-a-pas-bac-monsieur_1734287


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    Le bac, les jeux olympiques du savoir L"Edito politique de Thomas Legrand - Lundi 17/06/2019

     

     


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