• Des enseignants de lycées du Finistère, des Gilets jaunes et des représentants de l’Union démocratique bretonne étaient devant le lycée Jean-Moulin à Châteaulin, jeudi 14 mars.

    Des enseignants de lycées du Finistère, des Gilets jaunes et des représentants de l’Union démocratique bretonne étaient devant le lycée Jean-Moulin à Châteaulin

     

    À l’occasion de la venue de la rectrice de l’académie au lycée Jean-Moulin, à Châteaulin, un rassemblement a eu lieu ce jeudi 14 mars 2019, pour dénoncer la réforme scolaire de Jean-Michel Blanquer.

     Plusieurs enseignants du Finistère se sont rassemblés ce jeudi 14 mars devant le lycée Jean-Moulin, à Châteaulin, à l’occasion de la venue de la rectrice de l’académie de Rennes, Armande Le Pellec Muller, dans l’établissement. Ils étaient venus protester contre la réforme scolaire de Jean-Michel Blanquer.

    Parmi eux, deux professeurs du lycée Jean-Marie-Le Bris, à Douarnenez, où la mobilisation est particulièrement forte. « Nous sommes en grève administrative : depuis dix jours, la majorité des professeurs principaux ont démissionné de leur statut et nous attribuons d’office 20/20 aux élèves. On voudrait que ça bouge, que les autres enseignants nous rejoignent dans la lutte » , ont-ils expliqué.

    Dans une perspective de convergence des luttes, plusieurs Gilets jaunes étaient également sur place, ainsi que deux représentants de l’Union démocratique bretonne, venus dénoncer « le non-respect de l’accord État-Région » concernant les postes de professeurs bilingues français-breton.

     

                                                                                                          Ouest-France du 14/03/2019
     
    Source : https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/finistere-reforme-blanquer-les-enseignants-se-mobilisent-6262742
     
     

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  • Le comité d’accueil organisé, ce jeudi, devant les grilles de la cité scolaire Jean-Moulin, à Châteaulin, où la rectrice d’académie était présente.

    Le comité d’accueil organisé, ce jeudi, devant les grilles de la cité scolaire Jean-Moulin, à Châteaulin, où la rectrice d’académie était présente.

    Une poignée de manifestants, issus de syndicats de l’éducation, du corps professoral du lycée Jean-Marie-Le Bris de Douarnenez, de l’UDB et quelques Gilets jaunes, ont profité de la venue de la rectrice d’académie au lycée Jean-Moulin, à Châteaulin, ce jeudi, pour rappeler leur opposition à la réforme du baccalauréat portée par Jean-Michel Blanquer. Ils dénoncent la précipitation et le flou entourant cette réforme, ainsi que les suppressions de postes annoncées dès la rentrée prochaine.

    Leur combat a beau ne pas être très suivi dans leur corporation, ils ne comptent pas l’abandonner pour autant. Mobilisés depuis trois mois contre la réforme du baccalauréat portée par le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, les enseignants du lycée Jean-Marie-Le Bris, de Douarnenez, poursuivent la lutte. « 65 % des professeurs principaux de l’établissement ont quitté cette fonction », rappellent Jean-Claude Rio, professeur de SVT et François Betou, professeur d’audiovisuel.

     

    Ce jeudi, les deux collègues étaient présents à Châteaulin, devant les grillages de la cité scolaire Jean-Moulin. La raison de leur présence : la tenue d’une réunion, de 14 h à 17 h, dans l’établissement châteaulinois, entre la rectrice d’académie, Armande Le Pellec-Muller, des chefs d’établissement finistériens et des inspecteurs académiques.

     

    « Toutes les combinaisons ne seront pas possibles »

    Une occasion toute trouvée de rappeler les raisons de leurs inquiétudes. « Le processus d’orientation nous semble trop précoce, les élèves étant obligés de choisir trois options dès la seconde », estime Jean-Claude Rio. « Jean-Michel Blanquer prétend que cela donnera plus de liberté aux élèves. Mais toutes les combinaisons ne seront pas possibles au sein d’un même établissement ! », poursuit François Betou, craignant qu’en fonction des choix possibles dans tel ou tel établissement, les lycées déjà attractifs le deviennent de plus en plus, au détriment des autres.

     

    « On va devoir départager les élèves »

    « Certaines options risquent d’être très demandées. D’après une note de l’Éducation nationale, il se pourrait que nous soyons amenés à départager les élèves en fonction de leurs notes pour qu’ils puissent suivre telle ou telle option », abonde Jean-Marc Cléry, professeur de philosophie au lycée Laennec de Pont-l’Abbé et secrétaire régional de la FSU Bretagne. « Nous pensons que cette réforme est hautement toxique », condamne-t-il, la présentant essentiellement comme un prétexte pour surcharger les classes et supprimer des postes.

    En filière technologique, il y a tout un pan du programme d’histoire qui va disparaître, notamment celui consacré aux mouvements ouvriers du XXe siècle et aux conquêtes sociales.

    Autre motif d’insatisfaction, la refonte des programmes. « C’est de l’improvisation. Cette année, en SVT, on nous demande d’aborder la reproduction avec les 2nde pour les préparer à la 1re alors que ce point n’est pas du tout au programme », affirme Jean-Claude Rio. « Pour ceux qui choisiront les mathématiques en spécialité, ce sera du très costaud. La plupart des professeurs m’ont dit qu’ils n’avaient pas fait ça depuis vingt ans ! », tance Jean-Marc Cléry.

     

    « Rien de prévu sur le changement climatique en SVT »

    Les lycées généraux ne sont pas les seuls à craindre ce que leur réservent les futurs programmes. François Daroux (CGT), professeur de français-histoire-géographie au lycée professionnel technologique Chaptal, à Quimper, déplore la réduction de six heures à quatre heures trente hebdomadaires pour l’enseignement de sa matière, et les lacunes qui risquent d’en découler en termes de culture générale. « Il y a tout un pan du programme d’histoire qui va disparaître, notamment celui consacré aux mouvements ouvriers du XXe siècle et aux conquêtes sociales », raille le professeur. « En SVT, rien n’est prévu à propos du changement climatique », note Jean-Claude Rio.

    Quant à la plateforme Parcoursup, « source de stress supplémentaire pour les lycéens, nombreux à être restés sur le carreau l’an passé », d’après François Betou, elle ne suscite pas plus d’enthousiasme auprès des personnes réunies ce jeudi à Châteaulin. Au sein de ce « comité d’accueil » posté à l’entrée du lycée, on relevait aussi deux militants de l’UDB, venus interpeller la rectrice sur le manque de moyens alloués aux filières bilingues, ainsi que quelques Gilets jaunes « inquiets pour l’avenir de la jeunesse ». Mais, à 14 h 30, Armande Le Pellec-Muller n’avait toujours pas croisé le chemin des manifestants, contrairement aux inspecteurs d’académie et chefs d’établissement convoqués ce jeudi.

     

                                                                                                                      Dimitri L'hours

                                                                                                        Le Télégramme du 14/03/2019

     

    Source : https://www.letelegramme.fr/finistere/quimper/education-une-reforme-hautement-toxique-14-03-2019-12232411.php


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  • Courrier de la FCPE à propos de la grève pour le climat du 15 mars

    Source : https://www.facebook.com/fcpe.nationale/photos/pb.103607376380736.-2207520000.1552421773./2566642043410578/?type=3&theater


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  • Services publics en berne, répression en hausse : le Défenseur des droits sonne l'alarmeLe rapport annuel du Défenseur des droits pointe un « renforcement de la répression » en France tout en s’inquiétant d’un « repli » des services publics qui sape la cohésion sociale.

     

     

    Des étrangers aux gilets jaunes en passant par la lutte antiterroriste, le rapport annuel du Défenseur des droits pointe un «renforcement de la répression» en France tout en s’inquiétant d’un «repli» des services publics qui sape la cohésion sociale. «En France, parallèlement au recul des services publics, s’est implantée une politique de renforcement de la sécurité et de la répression face à la menace terroriste, aux troubles sociaux et à la crainte d’une crise migratoire alimentée par le repli sur soi», résume dans son rapport publié mardi cette autorité indépendante chargée notamment de défendre les citoyens face à l’administration.

    L’institution, dirigée depuis presque cinq ans par l’ancien ministre de droite Jacques Toubon, est toujours plus sollicitée : avec un total de 96 000 dossiers en 2018, le Défenseur des droits a vu les réclamations augmenter de 6,1% sur l’année et de 13% sur deux ans. «La réalité que le Défenseur raconte depuis des années dans ses rapports n’a pas commencé le 17 novembre», première journée d’action nationale des gilets jaunes, explique Jacques Toubon à l’AFP. Mais les réclamations adressées à l’institution reflètent le «sentiment d’injustice et d’inégalité qui est celui qui ressort du mouvement des gilets jaunes».

    Interpellations préventives

    Dans son rapport 2018, qui couvre la période d’éclosion du mouvement, l’institution s’interroge notamment sur «le nombre jamais vu d’interpellations et de gardes à vue intervenues "de manière préventive"» lors de certaines manifestations. Selon l’institution, les directives des autorités pour gérer la contestation sociale «semblent s’inscrire dans la continuité des mesures de l’état d’urgence», décrété après les attentats du 13 novembre 2015.

    Ce régime d’exception, resté en vigueur pendant deux ans et dont certaines dispositions ont été conservées dans la loi, a agi comme une «pilule empoisonnée» venue «contaminer progressivement le droit commun, fragilisant l’État de droit», estime le rapport. Pour le Défenseur, il a «contribué à poser les bases d’un nouvel ordre juridique, fondé sur la suspicion, au sein duquel les droits et libertés fondamentales connaissent une certaine forme d’affaissement».

    L’institution, qui a ouvert plusieurs enquêtes sur le maintien de l’ordre des récentes manifestations, a d’ailleurs constaté en 2018 un bond de près de 24% des réclamations liées à «la déontologie de la sécurité», dont la majorité concerne l’action de la police. Depuis janvier 2018, le Défenseur prône par ailleurs l’interdiction du LBD et de la grenade de désencerclement GLI-F4, deux armes controversées accusées d’avoir fait de graves blessées parmi les gilets jaunes.

    Pression budgétaire

    Cette logique sécuritaire imprègne également le droit des étrangers, selon le Défenseur. Procédure durcie par la loi asile et immigration de 2018, utilisation injustifiée du gaz lacrymogène lors d’évacuations de campements, «atteintes persistantes» au droit des mineurs étrangers: la France mène, selon le rapport, «une politique essentiellement fondée sur la "police des étrangers", reflétant une forme de "criminalisation des migrations"».

    En pleine campagne pour les élections européennes, l’institution recommande que «la France suspende l’application du règlement» de Dublin, qui permet de renvoyer les demandeurs d’asile dans le premier pays où ils ont déposé leurs empreintes. Ce cadre, difficilement suivi en Europe, «donne lieu à de nombreuses réclamations, complexes», rappelle-t-il.

    En 2018, ce sont toutefois les réclamations liées aux services publics qui ont, dans une très large part (93%), le plus occupé le Défenseur des droits: retards dans le versement de certaines retraites, suppression du guichet dans les préfectures pour délivrer le permis de conduire, «déserts médicaux» La pression budgétaire sur les administrations et leur dématérialisation «à marche forcée» inquiète l’institution, qui alerte sur «l’exclusion numérique». Environ 7,5 millions de personnes restent «privées d’une couverture internet de qualité», rappelle-t-elle.

    Un tableau noir que le Défenseur relie au ras-le-bol fiscal exprimé par les gilets jaunes. Selon lui, «en s’effaçant peu à peu, les services publics qui, en France, constituent un élément essentiel du consentement à l’impôt, hypothèquent la redistribution des richesses et le sentiment de solidarité, sapant progressivement la cohésion sociale».

     

     
     
                                                                                                                    Libération avec l'AFP du 12/03/2019
     
     
    Source : https://www.liberation.fr/france/2019/03/12/services-publics-en-berne-repression-en-hausse-le-defenseur-des-droits-sonne-l-alarme_1714496

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  • Les programmes du lycée rejetés massivement par le CSE" Vous avez la liberté de choisir en suivant vos goûts et vos centres d'intérêts ". C'est ce que JM Blanquer promet aux lycéens dans une vidéo diffusée par le ministère de l'éducation nationale pour justifier la réforme du lycée. Or une note de la Dgesco en date du 6 mars 2019 éclaire " le traitement des choix des enseignements de spécialité de 1ère générale " par les établissements. Le principe du libre choix des élèves est en fait cadré par une règle bien plus forte : la gestion administrative. Les élèves ne sont libres de choisir que dans les spécialités que l'administration veut bien leur offrir et s'ils le méritent par leurs notes.

     

    "Dans la limite des contraintes d'organisation"

    Cette note datée du 6 mars 2019, publiée par le collectif " La chaîne des bahuts contre la réforme ", cadre la procédure de traitement des demandes de spécialité par les élèves qui devra être appliquée par les établissements. 

    Elle établit que " les élèves qui choisissent leurs enseignements de spécialité parmi ceux proposés dans leur établissement sont prioritaires ". Ceux qui souhaitent changer de lycée ne sont acceptés que " si des places subsistent ". Les élèves sont affectés en fonction de leurs demandes et " des contraintes spécifiques propres à l'établissement ". Le proviseur ouvre des groupes " dans la limite des contraintes d'organisation " pour satisfaire ces demandes. Autrement dit en fonction des moyens qui lui sont donnés. Les élèves devront obligatoirement demander au 2d trimestre 4 spécialités , et non seulement les 3 existant en première, pour donner une marge de manœuvre à l'administration.

    " Dans toutes les situations où le nombre de demandes excède le nombre de places disponibles pour un enseignement, les élèves sont départagés selon les recommandations du conseil de classe et les notes de l'élève en lien avec les enseignements de spécialité demandés ". En cas de refus il faut proposer à l'élève " un autre enseignement de spécialité offert dans l'établissement parmi les 4 souhaits " que les élèves devront avoir formulés.

     

    Une gestion facilitée

    Si cela n'est pas possible, on pourra proposer une spécialité dans un autre lycée (mais l'élève n'est pas prioritaire) ou au Cned ou une spécialité non demandée par l'élève. Les demandes des élèves désirant changer d'établissement pour suivre une spécialité " ne sont traitées qu'après l'affectation des élèves déjà scolarisés dans l'établissement ".

    Concrètement cette note confirme la priorité à la gestion donnée par la réforme. Les élèves seront obligés de remplir les spécialités que leur lycée offrira et cette offre pourra chaque année être ajustée en fonction des moyens accordés. Alors que le ministre parle d'un droit de choisir en fait l'administration trouve avec la réforme une souplesse de gestion nouvelle du fait de la suppression des filières.

     

    Le tri social permanent

    Le choix du lycée à l'issue de la troisième sera déterminant pour l'élève. Car le changement de lycée ou le suivi d'une spécialité en dehors du lycée sera très difficile. L'élève sera en fait attaché à l'offre de son établissement.

     

    La note renforce la sélection sociale en établissant une sorte de marché des établissements, chacun étant incité à  se spécialiser. C'est à l'issue du collège  que s'effectue un choix décisif d'établissement. La bataille pour les " bonnes spécialités " qui se dessine (notamment pour l'accès aux maths qui est raréfié) sera arbitrée par les proviseurs en fonction des notes dans une logique méritocratique qui n'est pas sans rapport avec le tri social.

     

                                                                                                                                    F Jarraud

      

     Résultat de recherche d'images pour "doigt pointé"

    L'analyse du SNES de Lille

     

     

     

    Lien vers la vidéo de JM Blanquer

     

    Source : http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2019/03/11032019Article636878872313563017.aspx

     


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